Les Noces funèbres (The Corpse Bride) de Tim Burton
Pour moi qui ai passé toute mon enfance devant l'Etrange Noël de Monsieur Jack, découvrir un nouveau film d'animation de Tim Burton a été un vrai plaisir!
Le Pitch: Dans un village d'Europe de l'Est, au XIXe siècle, Victor Van Dort, fils de riches poissonniers, s'apprête à épouser Victoria Everglot, une jeune fille noble mais ruinée. Cependant, la veille du mariage, le jeune homme est entraîné à la suite d'un malentendu dans le monde des morts par une mariée morte, Emily, convaincue que Victor est son grand amour tant espéré...
Je vais être honnête avec vous: ce film n'est pas un simple film pour enfants, malgré l'aspect extérieur avec les petits personnages en pâte à modeler à la Wallace et Grommit. C'est tout un monde qui vit derrière la caméra, avec l'univers des vivants ténébreux, plein d'ombres et de secrets, halloweenesque, et de l'autre une sorte de royaume souterrain des morts, joyeux, coloré, où la fête ne s'arrête jamais... C'est inédit, une pareille inversion des univers. En tant que spectateur, on est tout de suite séduit par l'atmosphère qui règne dans le monde des morts, le lieu où les masques tombent, où l'on est débarrassé de l'hypocrisie et des manigances cupides précisément parce que tout ça n'a plus lieu d'être! Tim Burton a rendu la mort presque belle, tant par la qualité du scénario que par la sophistication des images, avec le jeu d'ombres et de lumières et les décors merveilleusement travaillés.
Je le répète, n'est pas un simple film pour enfants. Tout ce qui se cache derrière l'histoire est en effet bien moins innocent qu'il n'y paraît. Avant d'êtres des petits personnages de pâte à modeler, les protagonistes étaient les héros d'une légende juive du XIXe siècle, racontant comment la nuit avant son mariage, un jeune fiancé passa son alliance à une brindille sur son chemin et là... Pouf! Un cadavre qui sort de terre (pardon de vous avoir dégoûté avant le repas). Si cette scène était un film, ce serait le meilleur screamer de tous les temps.
Ce film est le petit frère de l'Etrange noël de Monsieur Jack, avec un soupçon de drame et de romantisme en plus. Et mention spéciale pour le côté XIXe du film, parce que sans voyage dans le passé, ce n'est vraiment pas drôle... Les personnages sont juste parfaits, tant au niveau du caractère qu'au niveau de l'esthétique. Emily, la damnée, Victoria, la gentille petit fiancée aux joues roses, et Victor, avec une mention spéciale pour son petit talent pour se mettre dans de sales situations.
Et la belle-mère tyrannique à la tête de quille et aux cheveux en forme de... fesses? est tout simplement epic! Tout comme son mari, elle est cupide, snob, méprise la mésalliance qu'ils s'apprêtent à connaître pour renflouer les caisses de la maison et considèrent leur fille comme un stock filet de veau à écouler. Bref, la version hardcore de Mrs. Bennet dans Orgueil et préjugés, mais ces petites moeurs dégoûtantes tiennent la route, puisqu'à l'époque il était d'usage de faire des mariages de convenance (oui, préférez donc le monde des morts, ils sont plus sympas là-dessous...).
Ah! Le petit ver d'Emily, tout choupinou... Vous connaissez l'expression "voix de la conscience"? Eh bien c'est lui. Non pas que le cher monsieur soit un grand philosophe mais plutôt le conseiller spirituel d'Emily en tant que locataire de son cerveau, ce qui donne lieu à des scènes un peu... euh... MIAM! (La, j'espère vraiment que vous n'êtes pas en train de manger devant votre ordinateur).
Quand à Lord Barkis, le mystérieux intrus qui rôde autour autour du mariage comme un loup affamé, pas vraiment facile à cerner... Je dirais juste qu'il s'agit d'un simple Dom Juan (assez psychopathe cependant). . Bon, je ne suis pas là pour vous parler de mes théories (encore moins pour vous spoiler), alors je ferme mon bec. Éduquez vos enfants avec ce film, cela montre bien qu'il ne faut pas se fier aux apparences et que les gentlemen sont parfois de vrais petits porcs.
Comme beaucoup de spectateurs, j'ai eu un coup de foudre pour Emily, la douceur incarnée avec son coeur brisé et son sourire adorable qui ne demande qu'UNE chose: être enfin aimée. Elle espère que Victor pourra être son mari pour l'éternité et lui rendre son amour, pour accéder à des joies qui lui ont été injustement dérobées. Gracieuse, joyeuse, adorable... mais elle est déjà morte. D'où l'ambiance pleine de mélancolie, de regrets, de souffrance... Une vraie damnation.
Et pour souligner cette ambiance, la musique composée par Danny Elfman, juste magnifique: très triste, avec une petite pointe de gothique... et beaucoup de piano (rien que pour ça, j'adhère👍). Perso, c'est le solo de Victor chez les Everglot qui m'a donné envie de découvrir le film! Vous commencez avec une musique bien déprimante, puis vous tombez sur Tears to shed (Helena Bonham Carter a vraiment une très belle voix dites donc...) et vous finissez trempé de larmes comme la dernière fois où j'ai écouté une chanson de My chemical romance (So long, and good night 🎹)...
Pour finir, un petit trailer...
Le Pitch: Dans un village d'Europe de l'Est, au XIXe siècle, Victor Van Dort, fils de riches poissonniers, s'apprête à épouser Victoria Everglot, une jeune fille noble mais ruinée. Cependant, la veille du mariage, le jeune homme est entraîné à la suite d'un malentendu dans le monde des morts par une mariée morte, Emily, convaincue que Victor est son grand amour tant espéré...
Je vais être honnête avec vous: ce film n'est pas un simple film pour enfants, malgré l'aspect extérieur avec les petits personnages en pâte à modeler à la Wallace et Grommit. C'est tout un monde qui vit derrière la caméra, avec l'univers des vivants ténébreux, plein d'ombres et de secrets, halloweenesque, et de l'autre une sorte de royaume souterrain des morts, joyeux, coloré, où la fête ne s'arrête jamais... C'est inédit, une pareille inversion des univers. En tant que spectateur, on est tout de suite séduit par l'atmosphère qui règne dans le monde des morts, le lieu où les masques tombent, où l'on est débarrassé de l'hypocrisie et des manigances cupides précisément parce que tout ça n'a plus lieu d'être! Tim Burton a rendu la mort presque belle, tant par la qualité du scénario que par la sophistication des images, avec le jeu d'ombres et de lumières et les décors merveilleusement travaillés.
Je le répète, n'est pas un simple film pour enfants. Tout ce qui se cache derrière l'histoire est en effet bien moins innocent qu'il n'y paraît. Avant d'êtres des petits personnages de pâte à modeler, les protagonistes étaient les héros d'une légende juive du XIXe siècle, racontant comment la nuit avant son mariage, un jeune fiancé passa son alliance à une brindille sur son chemin et là... Pouf! Un cadavre qui sort de terre (pardon de vous avoir dégoûté avant le repas). Si cette scène était un film, ce serait le meilleur screamer de tous les temps.
Ce film est le petit frère de l'Etrange noël de Monsieur Jack, avec un soupçon de drame et de romantisme en plus. Et mention spéciale pour le côté XIXe du film, parce que sans voyage dans le passé, ce n'est vraiment pas drôle... Les personnages sont juste parfaits, tant au niveau du caractère qu'au niveau de l'esthétique. Emily, la damnée, Victoria, la gentille petit fiancée aux joues roses, et Victor, avec une mention spéciale pour son petit talent pour se mettre dans de sales situations.
Et la belle-mère tyrannique à la tête de quille et aux cheveux en forme de... fesses? est tout simplement epic! Tout comme son mari, elle est cupide, snob, méprise la mésalliance qu'ils s'apprêtent à connaître pour renflouer les caisses de la maison et considèrent leur fille comme un stock filet de veau à écouler. Bref, la version hardcore de Mrs. Bennet dans Orgueil et préjugés, mais ces petites moeurs dégoûtantes tiennent la route, puisqu'à l'époque il était d'usage de faire des mariages de convenance (oui, préférez donc le monde des morts, ils sont plus sympas là-dessous...).
Ah! Le petit ver d'Emily, tout choupinou... Vous connaissez l'expression "voix de la conscience"? Eh bien c'est lui. Non pas que le cher monsieur soit un grand philosophe mais plutôt le conseiller spirituel d'Emily en tant que locataire de son cerveau, ce qui donne lieu à des scènes un peu... euh... MIAM! (La, j'espère vraiment que vous n'êtes pas en train de manger devant votre ordinateur).
Quand à Lord Barkis, le mystérieux intrus qui rôde autour autour du mariage comme un loup affamé, pas vraiment facile à cerner... Je dirais juste qu'il s'agit d'un simple Dom Juan (assez psychopathe cependant). . Bon, je ne suis pas là pour vous parler de mes théories (encore moins pour vous spoiler), alors je ferme mon bec. Éduquez vos enfants avec ce film, cela montre bien qu'il ne faut pas se fier aux apparences et que les gentlemen sont parfois de vrais petits porcs.
Comme beaucoup de spectateurs, j'ai eu un coup de foudre pour Emily, la douceur incarnée avec son coeur brisé et son sourire adorable qui ne demande qu'UNE chose: être enfin aimée. Elle espère que Victor pourra être son mari pour l'éternité et lui rendre son amour, pour accéder à des joies qui lui ont été injustement dérobées. Gracieuse, joyeuse, adorable... mais elle est déjà morte. D'où l'ambiance pleine de mélancolie, de regrets, de souffrance... Une vraie damnation.
Et pour souligner cette ambiance, la musique composée par Danny Elfman, juste magnifique: très triste, avec une petite pointe de gothique... et beaucoup de piano (rien que pour ça, j'adhère👍). Perso, c'est le solo de Victor chez les Everglot qui m'a donné envie de découvrir le film! Vous commencez avec une musique bien déprimante, puis vous tombez sur Tears to shed (Helena Bonham Carter a vraiment une très belle voix dites donc...) et vous finissez trempé de larmes comme la dernière fois où j'ai écouté une chanson de My chemical romance (So long, and good night 🎹)...
Pour finir, un petit trailer...
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